Canons

/Les metteures en scène et interprètes/ Ludivine Anberrée, Julia Gómez, Delphy Murzeau
/Le créateur sonore/ Guillaume Bariou.
/Le créateur vidéo/ Emmanuel Larue.
/Teaser/Canons

Canons est un spectacle d’1h15 à la frontière du théâtre, de la performance et de la forme
chorégraphique. Trois comédiennes représentent à tour de rôle trois femmes -ou trois facettes
de femmes- aux prises avec les « canons » de la beauté qu’elles utilisent ou détournent.

/Historique/

En septembre 2011 naît l’envie de travailler toutes les trois ensemble.
Autour du thème de la femme.
« Les femmes que nous devenons, les femmes que nous admirons, « on ne naît pas femme on le devient », devenir quelqu’un, les femmes que nous voulions être, être par les médias, être par les images, être par la société, être avec ce qui nous entoure, être par notre environnement, le monde de 2015, les femmes de 2015, la petite fille des années 80 devient la femme de 2015… ».
S’en suivent quelques mois de recherches littéraires, de rencontres, de débats pour afner les idées et les désirs, jusqu’à avril 2012 où parmi diférents titres nous lisons cette œuvre, CANONS de Patrick Bouvet.
Evidence. Ce sera CANONS notre création. Et nous nous lançons le défi d’être à la fois metteuses en scène et comédiennes sur le projet.

/Le texte/

Trois femmes aux prises avec les «canons» de la beauté qu’elles utilisent ou détournent.
La première est une lectrice de magazines féminins. Femme active, elle se met en quatre, se maîtrise, prend sur elle, est ouverte aux autres et aux expériences nouvelles, elle suit les tendances générales (mode, culture, mœurs, etc.). Ludivine, Delphy & Julia en répétitions.
La deuxième est une jeune starlette ; capable et ravie d’incarner tous les rôles, elle veille à son image
glamour, donne des interviews, accumule clichés et banalités (l’argent, l’amour, l’engagement humanitaire).
La troisième est une performeuse féministe. Elle travaille avec la vidéo, ses mises en scène qui détournent
des archétypes sont provocantes et violentes, ses images sont extrêmes et elle s’eforce d’indigner un public blasé dans un environnement saturé par le spectaculaire.
Comment s’y prendre pour exister ?
Soumises ou rebelles, passives ou actives, elles savent que l’apparence a toujours le dernier mot.
Chacune des voix a sa mise en page,
Chacune des voix a son style d’écriture -apparenté, inventé ou assimilé au thème défendu ou dénoncé-
Chacune des voix possède son identifcation,
– la lectrice de magazine use du « Vous », nous pouvons croire à la formule de politesse comme à un groupe de personnes soumises à ces contraintes.
– la comédienne s’exprime à la première personne, assumée, entière, orgueilleuse-
– la performeuse emploie « elle », pose une distance, se « dépersonnifie » pour mieux assumer le processus violent qu’elle met en place
– Chacune des voix a donc son caractère propre.

/L’auteur/

Patrick Bouvet est un écrivain français né en 1962.
Dans les années 80, il se consacre d’abord à la création musicale, chanteur et compositeur dans un groupe rock ; il efectue des installations sonores pour des photographes et des designers.
Depuis le début des années 90, il a étendu son travail sur le sampling et le
collage musical à l’écriture.
In situ, son premier récit, paraît en 1999 et sera suivi de nombreux textes comme Direct en 2002, Canons en 2007 ou Pulsion lumière en 2012, tous ancrés dans une « expérimentation langagière » caractéristique.