Les bonnes poires, le monde et moi et toi, moi, nous, le monde

Les bonnes poires, le monde et moi et toi, moi, nous, le monde

Les bonnes poires, le monde et moi et toi, moi, nous, le monde

/De/ Ludivine Anberrée.
/Avec/Julia Gomez, Diana Sakalauskaité, Ghyslain Del Pino.
/Régie,création vidéo/ Emmanuel Larue.

/Synopsis/

« Une jeune femme de 36 ans, mère d’un petit garçon de 4 ans, en couple, éducatrice de jeunes ados dérive dans l’épuisement émotionnel, gros burn-out. Elle décide de suivre les différentes propositions « vie healthy » que nous offre la société. Elle ne trouve plus sa place dans le monde où elle évolue.
Elle se rend à une séance « Bien-être et hypnose » où se croisent différents intervenants. Elle accepte de se faire hypnotiser. Tout le chemin s’effectue entre humour noir et poésie.
Nous entrons alors dans les méandres de son inconscient entre ses souvenirs (mort du père, dîner entre amis dont le sujet principal est l’avortement…), ses fantasmes (courtes scènes poétiques basées sur les sensations), ses traumatismes (scène avec ses parents, entretien à son
travail), ses cauchemars (bébé monstre…) jusqu’à ce qu’elle décide de modifier radicalement son mode de vie en refusant l’individualisme et les codes de la société occidentale moderne. »

/Extrait/

La grand-mère – .(…) C’est pas facile tu sais, tout ça, souvent, c’est pas facile… Je suis allée au magasin, tout là-bas en vélo, j’ai acheté les ballons et après j’ai pédalé pédalé, je suis allée au bord de la mer, au coin le plus beau. Et j’ai gonflé gonflé très fort 3 ballons (elle fait le bruit
du souffle). Un jaune, un orange, un bleu, tu vois. Je me suis épuisée à les gonfler car ils étaient géants. J’ai écrit un mot, un gentil mot.
J’ai fait une vidéo, je me suis filmée avec les
ballons, le gentil mot et mon sourire et j’ai lâché les ballons. Et le vent les à emporté loin loin loin (elle fait le bruit du vent), tu vois… (Temps)
Mais j’ai pas reçu de réponses … (Temps) Il m’a pas répondu… (Temps) Tu vois comme c’est pas facile… Tu comprends ? Tu comprends pas… tu souris, oui, souris. Je souris, tu souris… C’est pas facile, mais c’est comme ça, c’est normal. (Temps) Enfin, je suis bien lotie… je suis en bonne santé et surtout je t’ai toi, toi, toi. Et puis j’ai changé de banque la semaine dernière, c’est une banque spéciale, solidaire, je sais où va mon argent. Je suis pas fière, je suis contente.
Qu’est-ce que tu vas devenir… hein ? Qu’est-ce que tu seras plus tard.. ? Qui te sauvera toi.. ?
Toi tu seras un bon bébé…dis-moi ?
Il faut se sauver soi-même avant de sauver les autres… tu comprends ?
Est-ce que tu comprends ? (…) Hé non, tu comprends rien..

/L’auteur/

Ludivine ANBERRÉE est actrice, metteuse en scène, performeuse et aime observer. Après ses études au
conservatoire d’art dramatique de Nantes, de l’apprentissage en concerts de rue et des créations avec différentes compagnies du grand ouest dont le Théâtre du Rictus, Le théâtre ICARE ou l’Atelier Dix par Dix,
elle part à Rome pendant trois ans pour continuer de se former avec des artistes italiens, notamment Barbara Bonriposi ou Roméo Castellucci. Elle se concentre alors sur le développement d’autres langages
liés à l’apprentissage d’une autre langue, à la formation sur les actions physiques et en poursuivant ses travaux vidéos en réalisation et montage. Elle crée Naparo Prod en 2013, aujourd’hui DEAL Cie, avec
lequel elle monte CANONS en collaboration avec Julia Gòmez et Delphy Murzeau et « Who’s the protagonist? »-recherche sur la direction d’acteurs- avant de redevenir actrice dans « Vie Commune » mis en scène par Kévin Martos. Aujourd’hui elle étudie les Sciences du langage pour approfondir ses connaissances sur la linguistique et les divers modes de communication et monte « Les bonnes poires, le monde et moi et toi, moi, nous, le monde ».

Who’s the protagonist ?

Who’s the protagonist ?

« Who’s the protagonist? » 

et « La Mouette « de Tchekhov

/Avec/ Maxime Bonnin, Ghyslain Del Pino, Julia Gòmez, Zuzana Kakalikova, Yvon Lapous, Nicolas Luboz, Delphy Murzeau, Diana Sakalauskaitè, Nicolas Sansier.

/Régie vidéo et lumière/Emmanuel Larue

Dramaturgie/ Kévin Martos

« Who’s the protagonist? » est la recherche d’une méthodologie de travail avec les acteurs.
À partir de différentes pratiques nous avons travaillé sur La Mouette de Tchekhov.

/Historique/

Naparo Prod nous présente sa version personnelle et contemporaine de la célèbre pièce La Mouette de Tchekhov.

Dans Who’s the protagonist ?, Ludivine Anberrée et son équipe décortique nos mécanismes de pensées ou d’actions.

À partir du texte de La Mouette, Ludivine Anberrée s’immisce dans une intimité commune avec le spectateur. Parce qu’on y parle de la difficulté d’être présent au monde, de l’ennui, de la routine, mais également de l’amour. Et parce qu’une jeune fille décide de prendre sa vie en main, de la choisir. Alors devant son exemple on se questionne : sommes-nous les acteurs de notre vie ?

Canons

Canons

Canons

/Les metteures en scène et interprètes/ Ludivine Anberrée, Julia Gómez, Delphy Murzeau
/Le créateur sonore/ Guillaume Bariou.
/Le créateur vidéo/ Emmanuel Larue.
/Teaser/Canons

Canons est un spectacle d’1h15 à la frontière du théâtre, de la performance et de la forme
chorégraphique. Trois comédiennes représentent à tour de rôle trois femmes -ou trois facettes
de femmes- aux prises avec les « canons » de la beauté qu’elles utilisent ou détournent.

/Historique/

En septembre 2011 naît l’envie de travailler toutes les trois ensemble.
Autour du thème de la femme.
« Les femmes que nous devenons, les femmes que nous admirons, « on ne naît pas femme on le devient », devenir quelqu’un, les femmes que nous voulions être, être par les médias, être par les images, être par la société, être avec ce qui nous entoure, être par notre environnement, le monde de 2015, les femmes de 2015, la petite fille des années 80 devient la femme de 2015… ».
S’en suivent quelques mois de recherches littéraires, de rencontres, de débats pour afner les idées et les désirs, jusqu’à avril 2012 où parmi diférents titres nous lisons cette œuvre, CANONS de Patrick Bouvet.
Evidence. Ce sera CANONS notre création. Et nous nous lançons le défi d’être à la fois metteuses en scène et comédiennes sur le projet.

/Le texte/

Trois femmes aux prises avec les «canons» de la beauté qu’elles utilisent ou détournent.
La première est une lectrice de magazines féminins. Femme active, elle se met en quatre, se maîtrise, prend sur elle, est ouverte aux autres et aux expériences nouvelles, elle suit les tendances générales (mode, culture, mœurs, etc.). Ludivine, Delphy & Julia en répétitions.
La deuxième est une jeune starlette ; capable et ravie d’incarner tous les rôles, elle veille à son image
glamour, donne des interviews, accumule clichés et banalités (l’argent, l’amour, l’engagement humanitaire).
La troisième est une performeuse féministe. Elle travaille avec la vidéo, ses mises en scène qui détournent
des archétypes sont provocantes et violentes, ses images sont extrêmes et elle s’eforce d’indigner un public blasé dans un environnement saturé par le spectaculaire.
Comment s’y prendre pour exister ?
Soumises ou rebelles, passives ou actives, elles savent que l’apparence a toujours le dernier mot.
Chacune des voix a sa mise en page,
Chacune des voix a son style d’écriture -apparenté, inventé ou assimilé au thème défendu ou dénoncé-
Chacune des voix possède son identifcation,
– la lectrice de magazine use du « Vous », nous pouvons croire à la formule de politesse comme à un groupe de personnes soumises à ces contraintes.
– la comédienne s’exprime à la première personne, assumée, entière, orgueilleuse-
– la performeuse emploie « elle », pose une distance, se « dépersonnifie » pour mieux assumer le processus violent qu’elle met en place
– Chacune des voix a donc son caractère propre.

/L’auteur/

Patrick Bouvet est un écrivain français né en 1962.
Dans les années 80, il se consacre d’abord à la création musicale, chanteur et compositeur dans un groupe rock ; il efectue des installations sonores pour des photographes et des designers.
Depuis le début des années 90, il a étendu son travail sur le sampling et le
collage musical à l’écriture.
In situ, son premier récit, paraît en 1999 et sera suivi de nombreux textes comme Direct en 2002, Canons en 2007 ou Pulsion lumière en 2012, tous ancrés dans une « expérimentation langagière » caractéristique.