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Les soeurs R
Les Soeurs R
/Création collective/Samantha Pény, Ludivine Anberrée et Erick Sanka
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“Vie commune, laissez on meurt questionne le vivant à travers trois formes écrites et mélangées. La biologie est l’étude du vivant. Je conçois la mise en scène comme une mise en pratique de cette étude humaine et végétale. Je fais côtoyer le théâtre et la biologie et j’attends de voir ce qu’il se passe.
Ces deux géographies suivent un seul rythme, Vie commune, laissez on meurt représente cette synthèse. Est-ce que ce qui nous entoure est une réaction aux deuils ?
Comment l’évolution de chaque organisme vivant procède aux deuils ? Les états d’âmes du végétal, des plantes vivaces deviennent le décor. L’espace d’une serre est représentée, elle devient la volonté de faire pousser pour vivre théâtralement à l’intérieur. Tout pousse de toute manière, quelque part. La scénographie vit aussi, elle évolue en fonction du jeu et de l’impact des acteurs sur elle. L’actrice joue au présent et revit le passé. Elle joue à ne plus hésiter. Elle est décisive.
La poésie de Stéphane B. reprend la composition en tresse d’un scénario : l’avant, le pendant et l’après se liant dès le début de la fiction. Il manipule ainsi la douleur, le présent et le souvenir comme tremplin permettant le nouveau départ.” Kévin Martos, metteur en scène
Vie commune est le septième livre de Stéphane Bouquet paru aux éditions Champ Vallon. Depuis l’année zéro de ce nouveau millénaire, il a résolument adopté cette moindre forme (ou ce genre mineur) qu’est devenue la poésie en langue française, reprenant à l’issue d’un long détour américain (y compris par la traduction) le poème là où l’avaient laissé des générations oublieuses : d’où chez lui ce souci de la narrativité longtemps resté sans échos dans la poésie de langue française (et à peine perceptible encore aujourd’hui). Rien d’étonnant, eu égard à son geste d’ouverture du poème au récit, que ce récent ouvrage contienne (« fraternellement », c’est leur titre) trois poèmes, une pièce de théâtre (« Monstres », ils sont onze, « ou plus, ou moins »), trois récits (« Les trois sœurs », avec ce salut prolongé à Tchékhov)
De gênes en générations, les liaisons entre les corps seraient des flux. Des chansons des mal-aimés. En scène deux hommes qui aiment, une architecture qui se renverse ; des éclats comme une eau-de-vie. «A rose is a rose is a rose» Gertrude Stein
Cette mise en scène raconte de manière simple comment un homme rencontre la métamorphose. Toute l’architecture que comporte ce changement radical. La poésie est un étrange territoire corporel. L’espace qu’il y a entre les lignes, entre les mots devient l’espace d’opportunité pour les acteurs. Ici, les interprètes sont les habitants d’une plateforme d’enseignement dont la métamorphose est le cœur. La diversité devient le carrefour de la modernité et de la tradition. La Manufacture devient un interprète, la poésie aussi.
Kévin Martos débute sa vocation artistique à l’école des Beaux-Arts d’Aix-en-Provence qu’il quittera pour celle de Nantes deux ans plus tard où il obtiendra son Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique en 2015. Un stage à l’opéra en mise en scène en 2014 avec Patrice Caurier et Moshe Leiser sur La Flûte enchantée de Mozart lui font prendre conscience de sa vocation de metteur en scène. Il intègre ainsi le Master Théâtre orientation Mise en scène. Durant sa formation, il a multiplié les workshops qui lui ont permis de rencontrer et travailler avec plusieurs metteurs en scène et théoriciens tel que Judith Depaule, Julien Fisera, Luk Perceval, Oskar Gómez Mata, Laurent Berger, Motus, Natasha Koutchoumov et Arielle Meyer Mc Leod.
/De Jean-Luc Lagarce.
/Mise en scène et scénographie/Dimitri Shumelinsky.
/Avec/Virgile Magnette, Jeanine Leclercq, William Clobus, Ludivine Anberrée et Sarah Messens.
/Régie son-lumière-vidéo/Lucien Elskens.
/Création sonore/Patrice Tala Ngai.
/Création vidéo/Maxim Piechotka.
Après une longue absence, Louis vient passer un dimanche dans sa famille pour annoncer sa mort prochaine. Un dimanche en famille, durant lequel chacun essaie de dire ce qu’il ressent. Mais il y a ce qu’on voudrait dire, ce qu’on dit, ce qu’on aurait voulu dire, et ce qu’on n’arrive pas à dire. Et si on se tait, le malaise s’installe, alors on parle. Un dimanche d’automne qui ressemble à un miroir brisé, dont Louis expose les éclats à travers son dernier témoignage.
/De William Pellier.
/Mise en scène/Laurent Maindon-Théâtre du Rictus.
/Avec/Claudine Bonhommeau, , Ghyslain Del Pino, Laurence Huby, Ludivine Anberrée, Christophe Gravouil, Nicolas Sansier, Yann Josso et Loïc Auffret.
/Conception Scénographie/Laurent Maindon.
/Conception Lumières/Jean Marc Pinault.
/Conception Bande son/Jérémie Morizeau.
/Conception Video /Machine Machine.
Vous voyez les Viennetta, ces desserts glacés feuilletés avec plein de couches. Ben, sur fond de grand Nord, avec son ours, ses banquiers en cavale, son Nobel chasseur de rennes… La ville de l’année longue, nouvelle création du Théâtre du Rictus, serait un peu ça. Dense et multicouches : une couche sociale, une couche dramatique, une couche philosophique, une couche de théâtre dans le théâtre… Et la promesse de quelques belles tranches de rire. […]
Véronique ESCOLANO – Ouest France – 01 octobre 2015
La Ville de l’année longue a valeur de manifeste ; on peut le lire pour ce qu’il raconte, mais aussi pour ce qu’il cherche à dire. Le texte questionne la perception que l’on se fait d’un récit, la représentation qu’on peut chercher à en donner théâtralement./Le texte/
C’est l’histoire d’une famille qui habite une ville du cercle polaire et ils ont un ami qui est docteur. Jusque là tout va bien. En fait, ce n’est pas vraiment une famille, on s’aperçoit que la femme est mariée avec un ours. Pourquoi pas. Il travaille dans une banque. Coïncidence, deux célèbres banquiers arrivent en ville. Plus tard, ils s¹écharpent avec un prix Nobel d¹économie, un vrai dont l’auteur a lu les ouvrages. Le docteur bibliomane une note de bas de page l’affirme aimerait lui emprunter de l’argent pour assouvir sa coupable passion. De son côté, le narrateur révèle que le docteur est un brillant neurologue, peut-être pervers. La grand-mère on ne sait de qui est férue d¹Hitler. Il y a encore un enfant, mais il n’a pas une ligne de texte à dire.
Finalement, on s’enlise dans le résumé. L’essentiel, c’est le spectateur ou le lecteur qui se fait trimbaler. Pourquoi lui répète-t-on ce qu’on lui a déjà dit ? Il a l’impression d’avoir déjà entendu ça, mais il n’en est plus très sûr, il ne se passe pas grand chose, ça parle et parfois il décroche. Dans ce projet de raconter une histoire décomplexée, comme si on allait chercher du pain en slip, il y a plusieurs histoires qui s’amusent. Il y a l’histoire de la langue qui se dérobe et patine dans la bouche des personnages. Il y a l’histoire de l’histoire qui n’en finit pas de se répéter et qui avance par reculades successives… la rémanence, les réminiscences, l’examen discret de son voisin de fauteuil ou son propre intérêt.
La Ville de l’année longue est une commande du Théâtre de la Tête noire. Commencé en février 2007, lors d’une résidence au Spitzberg, il s’apparente à une superposition de plaques narratives en équilibre instable : personnages, didascalies, narrateur, télé et radio sont en concurrence pour bâtir un huis clos qui craque et se disloque ; au spectateur de faire des choix pour rassembler les décombres. Dans cette histoire qui paraît se trouer à mesure qu’elle avance, la famille, la faune sauvage, la médecine et la banque élaborent des stratégies pour se tirer du mauvais pas où elles se sont embourbées. « Ce mélange improbable crée un contexte dont il faut se satisfaire. La scène est un espace où se joue une équation qu’on a posé et qu’on ne cherche peut-être pas à résoudre. La volonté de donner une signification à cette histoire apparaît aussi vaine et insurmontable que celle de donner sens aux événements qui modèlent le monde aujourd’hui. »
Dans l’écriture, je revendique des filiations littéraires et je défends une conception littéraire du texte théâtral, proche du récit, de la poésie, ou de l’essai. Mais je suis également porté vers les sciences sociales et humaines. La dimension purement fictionnelle de l’écriture m’intéresse moins que les opérations sur la langue et la représentation.
Le texte a valeur de manifeste ; on peut le lire pour ce qu’il raconte, mais aussi pour ce qu’il cherche à dire. Il questionne la perception que l’on se fait d’un récit, la représentation qu’on peut chercher à en donner théâtralement.
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